Afin de maintenir la sécurité des zones de pâturage, les compagnies d'archers sont contraintes d'effectuer régulièrement des missions en brousse. Il ne faut surtout pas laisser le terrain libre pour les coupeurs de route.


Les archers ne sont toujours pas reconnus par l'Etat Centrafricain, mais pour faciliter leur déplacement et leur relation avec les autorités militaires, certains préfets leur délivrent une carte officielle d'archers anti-zaraguinas.


Etat major des compagnies d'archers de la région de Bouar. De gauche à droite les généraux Adamou Zamozi , Abdoulaye Ousmane, Adamou Noumoui et le sergent Mamouni Laolo.


A la sortie de Bangui, la Capitale de la RCA, les troupeaux vendus au marché à bétail de PK13 quitte la ville systématiquement sous l'escorte d'archers.


Les bergers passent une grande partie de l'année en brousse pour faire pâturer leurs bêtes. Isolés des villages, ce sont des proies faciles pour les Zaraguinas. La présence des compagnies d'archers dans la région est pour eux un réel réconfort.


Maire de Malloum. Les maires de communes d'élevages représentent la plus haute autorité Peul dans chaque région de RCA. C'est à eux que l'on doit la création des compagnies d'archers ainsi que leur entretien financier. Absolument pas soutenus par les autorités, les archers dépendent des maires pour le peu de moyens dont ils disposent.


Chaque famille Peul a eu à subir la violence des Zaraguinas dans leurs biens et dans leur chair. La famille de Ardo Abdou a payé un lourd tribut à cette lutte, son frère Daouda, l'ancien chef des archers de Ndassima, est mort en 2004 lors d'un combat pour la libération de 9 enfants retenus en otage.


Youssoufa Bi Djado, le chef de la compagnie d'archers de Bokolbo se prépare pour une mission de sécurisation de quelques jours. Lors de ces sorties comme lors des combats, lui et ses hommes ne touchent aucune indemnité. Les frais de mission sont difficilement pris en charge par les maires de communes d'élevages.


Pendant leur mission, les archers bivouaquent généralement dans les campements des bergers. Pour fêter leur venue et nourrir la petite troupe, le propriétaire du troupeau a abattu un bœuf que les archers vont faire fumer en prévision des jours à venir.


Marché à bétail de Bangui à PK13. C'est ici que les troupeaux amenés par les commerçants tchadiens ou soudanais sont vendus. Destinés pour la plupart à l'abattoir, certain troupeaux traverseront le fleuve Oubangui pour rejoindre le Congo Braza.


Bouar, depuis de nombreuses années, les éleveurs fond appel à des archers pour sécuriser leur troupeaux. Particulièrement au moment de la transhumance, chaque convoi est accompagné de deux ou trois archers.


Sacor Yoga était chef de village. En 2004, les coupeurs de route ont attaqué ce village tuant deux personnes. Depuis, les habitants ont fui et rejoint d'autres sites moins isolés.


Avant chaque départ en mission, les archers se regroupent pour une prière collective.


Exercice et manoeuvre de combat entre les compagnies d'archers de Malloum et de Ndassima.


Afin de maintenir la sécurité des zones de pâturage, les compagnies d'archers sont contraintes d'effectuer régulièrement des missions en brousse. Il ne faut surtout pas laisser le terrain libre pour les coupeurs de route.


Youssoufa Bi Djado est le chef de la compagnie d'archers de Bokolbo. Malgré son jeune âge, il a de nombreux combats à son actif.


Adamou Zamozi "Général fondateur" des compagnies d'archers. Fameux guerrier il est notamment réputé dans tout le pays comme étant le plus grand tueur de Zaraguinas.


Ardo Abdou, chef de la compagnie d'archers de Ndassima. / Lors d'un combat en 2004, les archers avaient rapporté la tête d'un zaraguina afin de prouver leur efficacité aux autorités locales qui peinent encore à les reconnaître officiellement.


A Ndassima, la société Aurafrique a décidé de faire appel aux archers pour la défense de leurs sites de prospection et la surveillance de leurs machines.


Compagnie d'archers de Bouar.


Pendant leur mission, les archers bivouaquent généralement dans les campements des bergers.


Fabrication d'un nouvel arc. Même pour le matériel de combat comme les arcs et les flèches, les peuls doivent mettre la main à la poche et se débrouiller pour renouveler leurs armes.


Prière de 15h sur la route qui mène la compagnie dans une zone où des Zaraguinas ont été signalés à plusieurs jours de marche.


Général Adamou Noumoui et son aide de camp, le sergent Mamouni Laolo. Compagnie d'archers de Kella. / Youssoufa fait partie de la compagnie d'archer de Bangui. Aujourd'hui il accompagne un troupeau qui vient d'être vendu à PK13.


A Yeloa, le calme est revenu mais chacun a encore en mémoire les attaques des Zaraguinas qui sont venus jusque dans le centre du village pour assassiner le maire de la communauté d'élevage en représailles contre les actions menées par les compagnies d'archers.


Adamou a été blessé lors d'un combat contre les zaraguinas. Malgrés leur blindage, le "destin" veut parfois que les archers tombent sous les balles des coupeurs de route. Idris a eu de la chance, mais beaucoup d'archers on laissé leur vie dans ce combat inégal.


Même dans Bouar, préfecture du Nana Mambéré, il n'est pas rare de croiser des archers en armes. Non reconus par l'état Centrafricain, ils font néanmoins partie de la vie du pays et sont hautement respectés et craints par les villageois.


A Niem, les habitants se cotisent pour financer quelques modestes "per diem" qui permettent aux archers de maintenir leurs actions de sécurisation.