5 heures du matin, bassin Vauban, Saint-Malo. Grande Hermine est prêt à partir pour deux à trois mois de campagne en mer de Barents. Il reste encore quelques retardataires à embarquer. Le chalutier attend l'ouverture de l'écluse de 6 heures pour appareiller.


Dans les premières lueurs de l’aube, l'équipage se retrouve à bord pour le grand départ.


Dés le départ, la mer du nord malmène le navire et son équipage. Grande Hermine de Saint Malo est le dernier bâtiment français armé à la grande pêche. Il part à présent pour des campagnes de 2-3 mois en mer de Barents au-dessus du cercle polaire.


Préparation des filets et ramendage à l'abri de la tempête dans le magasin à filets.


Les six heures de couche sont principalement consacrées au sommeil mais également à quelques distractions pour se « vider la tête ». Depuis le départ, Jacky travaille de temps à autre sur cette maquette de Terre-Neuvier, l'ancêtre de Grande Hermine.


René, le bosco.


Nicolas, boulanger à la grande pêche. C'est l’une des spécificités du grand métier et un privilège que d'avoir un boulanger à bord et du pain frais chaque matin.


Yannick, Thierry et Karl attendent dans les coursives l'ordre du bosco, pour aller sur le pont virer le chalut.


Par des températures en dessous de zéro et un vent à plus de 70 km/h, la pluie fouette les visages et gène la manœuvre. La remise à l'eau du chalut ne doit cependant en aucun cas être ralentie quelles que soient les conditions.


La remonté d'un beau « traict » fait oublier la fatigue et les conditions de travail parfois difficiles.


La remonté d'un beau « traict » fait oublier la fatigue et les conditions de travail parfois difficiles.



Gérard, Caliméro et Carlos dans le local à cirés après une manœuvre de filage (mise à l’eau du chalut).


Pause café pour Michel, Snoop et les autres gars de leur bordée avant de retourner travailler dans l'usine s’occuper du poisson qui vient d’être pêché.


Thierry et Bouboul réparent le chalut avant de refiler.


"Baader"424, la guillotine...étêtage et éviscération du poisson.


Fab avec une belle prise, à la sortie des trémies.


Travailleurs de l'ombre, les mécanos sont indispensables à la réussite d'une campagne. Fabrice, comme ses deux collègues reste enfermé douze heures par jour en fond de cale pour surveiller et entretenir le cœur du navire.


Fabrice, le 3è mécano, s'est blessé profondément au doigt. Suivant les instructions du PC médical de Toulouse, Pascal, le capitaine, réalise les points de suture.


Grande Hermine est en cape, la mer est déchainée par un vent soufflant à plus de 150 km/h.


Pascal, le capitaine, à la manœuvre de virage depuis la passerelle.


Les marins doivent impérativement rester vigilants lorsqu'ils travaillent sur le pont par gros temps. Une lame embarquée par l'arrière du chalutier peut très vite faire basculer la vie d'un gars. Dans une eau à deux degrés, l'espérance de vie n'est que de quelques minutes.


Moment de détente devant la console de jeux dans la cabine de Max et Snoopy.



Virage du chalut sous la neige. Cela fait désormais une semaine qu'il neige et le pont est très glissant.


Alors que Grande Hermine fait route, Eric le second chef de pont vérifie que le chalut est bien arrimé.


Ramendage sur le pont.


Après 42 jours de mer, Hammerfest est enfin en vue. Cette ville la plus septentrionale du monde, située par 70°39' nord permet à Grande Hermine de réaliser son unique escale destinée à l'avitaillement.


Yannick, Fab et Karl sont bien contents de retrouver la terre ferme après un mois et demi à danser sur les eaux glaciales de la mer de Barents.


Le pub d'Hammerfest est le lieu de rendez-vous des gars durant toute la durée de l'escale. On y mange, on y écrit ses cartes postales et le soir on y fait la fête.


Après deux jours d’escale, Grande Hermine reprend sa route toujours plus nord. Encore au moins une trentaine de jours de pêche avant de remplir les 430 tonnes de la cale et de rentrer à la maison.

Ce travail a été publié en 2009 aux éditions PG. Le livre "A virer! la grande pêche aujourd'hui" avec le témoignage de Céline Ferrier, officier à bord de Grande Hermine pendant plusieurs années : A VIRER