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Les archers peuls de Centrafrique

Dans le nord du Centrafrique, depuis plus de 15 ans, des coupeurs de route appelés Zaraguinas terrorisent les populations locales. Les éleveurs peuls qui vivent en Centrafrique depuis près d’un siècle sont l’une des cibles privilégiées des coupeurs de route. Considérés souvent comme plus riches car possédant des troupeaux de bovins, les Zaraguinas les attaquent pour leur voler leur bétail ou enlever leurs enfants. Les rançons demandées peuvent aller jusqu’à plusieurs millions de francs cfa (1 million de cfa valent 1500 €). Les Peuls doivent alors vendre leurs bêtes pour réunir l’argent nécessaire. Ils perdent ainsi leur seul moyen de subsistance.

Devant l’incapacité des FACA (forces armées centrafricaines ) à intervenir en brousse contre les Zaraguinas, les éleveurs ont dû rapidement s’organiser pour se défendre par eux-mêmes. Les maires de communes d’élevage ont créé des groupes d’autodéfense armés d’arcs et de flèches empoisonnées pour protéger les troupeaux et intervenir à la place des autorités contre les coupeurs de route dans les cas d’enlèvement. A présent, chaque commune d’élevage possède des compagnies d’archers qui assurent la sécurité des zones de pâturage. Les archers possèdent tous un « blindage » constitué d’amulettes qui les protège contre les balles des armes automatiques utilisées par les Zaraguinas. Forts de cette « protection », leur détermination et leur intrépidité mettent souvent en déroute ces bandits de grand chemin.



Le phénomène des coupeurs de route existe depuis les années 90 en RCA. Il s’est intensifié ces derniers temps avec l’instabilité politique du pays et le manque de contrôle des autorités sur toute une partie de leur territoire. Les Zaraguinas font souvent partie de groupes rebelles venus du Tchad mais on retrouve parmi eux également des ex-libérateurs qui avaient aidé le président actuel François Bozizé lors de son coup d’Etat du 15 mars 2003. Devant la mauvaise foi du nouveau chef de l’état à tenir ses promesses, ils ont décidé de se servir par eux-mêmes en sombrant dans le grand banditisme. Les archers ne sont toujours pas reconnus par l’Etat Centrafricain, ils n’ont aucun statut ni aucune protection sociale. Seule la générosité des autres éleveurs et des maires de communes d’élevage leur permet de financer les missions de sécurisation.

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MADAGASCAR, “RENDEZ-VOUS A PANARIVO !”.

Madagascar est la plus grande île de l’Océan Indien. Une bonne partie de ce territoire grand comme la France reste, aujourd’hui encore, très enclavée. Sur la côte ouest, les villages qui bordent le canal du Mozambique sont coupés du monde pendant 5 à 6 mois de l’année. À la saison des pluies, les pistes reliant la capitale Antananarivo à cette partie de la côte deviennent quasiment impraticables. Les boutres et goélettes qui sillonnent à la voile cette côte restent l’unique moyen de ravitaillement pour de nombreux villageois. De Nosy Be à Tuléar, sans aucun instrument de navigation ni cartes et quelle que soit la météo, les capitaines de ses « camions des mers », botry en malgache, transportent à la voile tous les matériaux traditionnels de construction qui sortent de la brousse. Chaque semaine, les bateaux sont attendus avec impatience car ils transportent également les produits de première nécessité comme le riz, le poisson séché, les fruits où le carburant, sans oublier la THB, la bière locale.

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LE PEUPLE PYGMEE : ENTRE ESCLAVAGE ET PROSELYTISME.

les pygmées Aka sont considérés comme les tous premiers habitants de la République Centrafricaine. Ils parcouraient autrefois la grande forêt équatoriale du sud-ouest de ce pays au gré des saisons à la recherche de gibiers, de champignons ou de racines comestibles. Au fur et à mesure de leur évolution, les pygmées Aka ont su développer des savoirs exemplaires, notamment sur le plan de la chasse, de la pharmacopée, de la danse ou de la musique. Leur petite taille bien adaptée à cette forêt dense leurs a permis de survivre tout en restant isolés, à l’écart d’un monde qui se métamorphosait, à la lisière de leur environnement. Mais cet équilibre si fragile, à présent se délite. Méprisés, tenus à l’écart des villages, les aka sont devenus, comme la plupart des pygmées, des ouvriers taillables et corvéables à merci. Avec la bénédiction des gouvernements locaux, ravis de sédentariser et d’intégrer une population qui jusqu’alors échappait à leur autorité.

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