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Chine, la vallée de Zhaoxing, le tourisme au secours de la culture ?

Dans cette vallée isolée située à la frontière sud-est de la province du Guizhou, l’une des provinces les plus pauvres de Chine, l’exode rural vers les manufactures a littéralement saigné le pays Dong de sa jeunesse. La plupart des villages se sont ainsi vidés laissant la culture traditionnelle s’évanouir dans la mémoire des anciens.

Au milieu de ce constat amer, Zhaoxing apparaît telle une oasis de développement culturel et économique. En effet, les autorités du village ont misé, il y a quelques années, sur un développement touristique de la vallée à travers la mise en valeur de la culture et des traditions Dong. Quelques années plus tard, force est de constater que Zhaoxing est devenu une destination touristique incontournable des voyageurs chinois et étrangers. En accueillant plus de 7500 touristes par an, le village a subi un développement économique sans précédent permettant ainsi à sa jeunesse de rester travailler dans ce nouveau secteur d’activité. Néanmoins, le développement rapide du village et l’inflation qui a suivi ont plongé certains petits propriétaires terriens dans une misère encore plus profonde, les poussant eux et leur famille vers les usines du Guangzhou.

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Kazakhstan, le nouvel eldorado du nucléaire


Un vent glacial souffle sur les steppes du Muyunkum, le silence du désert n’est perturbé que par le rythme incessant des vieilles foreuses russes de Volkof Geology. Le soleil perce sur l’horizon, trois hommes descendus d’un petit camion s’engouffrent dans l’une de ces machines qui recouvre le site. À l’intérieur, les trois foreurs de la nuit sont bien contents de revoir leurs camarades après 12 heures de travail. Un dernier thé tous ensemble pour faire le point sur l’avancée du forage et la camionnette ramènera l’équipe de nuit à Taukent. Le village, quasiment à l’abandon il n’y a pas si longtemps ne doit sa renaissance qu’à la réexploitation de l’uranium par Kazatomprom et à l’arrivée des « fransuses » dans la région en 2001. Afin de maintenir sa deuxième place sur le marché mondial de l’uranium, AREVA a investi dans un gisement au Kazakhstan. En 2001, dans le désert de Muyunkum, quelques yourtes ont été construites dans les dunes à 300 km de Shymkent, la ville la plus méridionale du pays. Les équipes d’AREVA ont alors commencé à faire des sondages et des études de faisabilité. Dans des conditions climatiques extrêmes, un chantier titanesque s’est mis en place à partir de novembre 2004 et 18 mois plus tard, une usine était en fonctionnement. A présent une deuxième usine émerge des sables des steppes à une cinquantaine de kilomètres du premier site sous l’œil médusé des quelques susliks (petites marmottes) qui se faufilent au milieu des saksaouls, seul arbuste qui réussisse à résister au climat local. À terme, c’est une nouvelle ville qui va naître au beau milieu de ce « no man’s land » afin d’accueillir les 700 ouvriers qui doivent venir travailler sur ce gisement.

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Rassiyal Khurda Lautan, l'ingérance de l'Inde à la frontière népalaise


Rajesh Kumar Pathale vit ici depuis cent un ans. À présent, il ne sort plus qu’une fois de temps en temps pour se promener avec son filleul. Il a vu lentement se dégrader la vie dans la campagne de Marchawar autrefois nommée «store of food» pour la fertilité de ses sols. Mais chaque été, la principale préoccupation de Rajesh n’est ni la pollution des sols arables ni même la santé de ses enfants et petits-enfants ; il y a trois ans, de l’autre côté de la frontière indienne, à moins d’un kilomètre de sa maison, les autorités indiennes, sous prétexte de construire une route, ont commencé à construire un barrage d’irrigation pour réguler le cours des fleuves Danav et Danda. Oh! bien sûr, ce n’est pas un monument de plusieurs centaines de mètres comme on pourrait l’imaginer. À peine quelques mètres de hauteur, mais sur douze kilomètres tout au long de la frontière. Comme à Laxmanpur ou à Mahalisagar, L’Inde a entrepris, depuis plusieurs années, sans l’avis de leurs voisins népalais et contre les règles internationales concernants ce type d’infrastructures (Traité d’Helsinki), la construction de plusieurs digues le long de la frontière népalaise du Térail. L’eau nécessaire à l’irrigation des cultures indiennes se retrouve «stockée» sur le territoire népalais recouvrant une bonne partie de la région de Marchawar, dont le village de Rajesh Kumar Pathale. Avec lui, une centaine de milliers de villageois redoutent le pire à l’arrivée de chaque mousson. Dans la région de Marchawar, les travaux ont été interrompus en juillet 2001 mais la digue déjà réalisée sur six kilomètres entraîne des dégâts importants dans toute la région à chaque mousson. Les régions de Laxmanpur et de Mahalisar n’ont pas eu cette chance et leurs populations ont dû être déplacé. Les compatriotes de Rajesh doivent leur salut relatif à la présence du site de Lumbini, lieu de naissance de Bouddha, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce site est lui aussi mis en danger par la construction des digues de Rassiyal, Khurda et Lautan. C’est l’unique raison qui a motivé cette fois, l’intervention du gouvernement népalais auprès des autorités indiennes.

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