Les forçats de la mer
Par teddy, mardi 11 mars 2008 à 17:12.
Que reste-il du «Grand Métier» aujourd'hui? quinze ans après le moratoire qui a fermé les bancs de Terre-Neuve à la pêche à la morue ; la flottille de chalutiers français armés à la grande pêche dans les années 80 est presque entièrement décimée. Grande Hermine, chalutier de 65 mètres, est l’un des derniers représentant de cette activité séculaire. Armé par la Comapêche de Saint-Malo, Grande Hermine a commencé sa carrière à Saint-Pierre et Miquelon sur les bancs de Terre-Neuve il y a une vingtaine d’années.12 à 18 heures par jour, 7 jours sur 7 et ce, pendant deux à trois mois, les marins de Grande Hermine partent pêcher au-dessus du cercle polaire, en mer de Barents sous le contrôle très strict des gardes côtes norvégiens. Attirés par «l’or blanc» mais surtout passionnés par un métier qu’ils font pour la plupart depuis l’adolescence, ces marins travaillent dans les mers les plus hostiles qu’il soit. Au-delà du drame écologique lié à la raréfaction des ressources halieutiques sur le Grand Banc, la fin de cette activité représente également un grave problème social pour les pêcheurs des deux côtés de l’Atlantique. C’est un pan de la culture maritime française qui disparaît progressivement.
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