g="fr" lang="fr"> Teddy Seguin

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Les forçats de la mer


Que reste-il du «Grand Métier» aujourd'hui? quinze ans après le moratoire qui a fermé les bancs de Terre-Neuve à la pêche à la morue ; la flottille de chalutiers français armés à la grande pêche dans les années 80 est presque entièrement décimée. Grande Hermine, chalutier de 65 mètres, est l’un des derniers représentant de cette activité séculaire. Armé par la Comapêche de Saint-Malo, Grande Hermine a commencé sa carrière à Saint-Pierre et Miquelon sur les bancs de Terre-Neuve il y a une vingtaine d’années.12 à 18 heures par jour, 7 jours sur 7 et ce, pendant deux à trois mois, les marins de Grande Hermine partent pêcher au-dessus du cercle polaire, en mer de Barents sous le contrôle très strict des gardes côtes norvégiens. Attirés par «l’or blanc» mais surtout passionnés par un métier qu’ils font pour la plupart depuis l’adolescence, ces marins travaillent dans les mers les plus hostiles qu’il soit. Au-delà du drame écologique lié à la raréfaction des ressources halieutiques sur le Grand Banc, la fin de cette activité représente également un grave problème social pour les pêcheurs des deux côtés de l’Atlantique. C’est un pan de la culture maritime française qui disparaît progressivement.

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Saint Pierre et Miquelon


Colonisé il y a 500 ans par des pêcheurs normands, bretons et basques, ce petit caillou à la nature hostile perdu au large du Canada n’avait de raison d’être que par la richesse de ses eaux en poissons et notamment en morue. L’or blanc a fait la richesse de Saint-Pierre mais voilà, tout s’est arrêté en 1993 du jour au lendemain ; de 20 000 tonnes de morues à... rien. Inutile de dire que le réveil a été douloureux pour une population qui ne connaissait pas d’autres activités que celles liées à la pêche. Même si le moratoire a été levé en 1997, les quotas alloués à la France par les autorités canadiennes restent très faibles et le port de Saint-Pierre désespérément vide depuis cette époque. L’industrie de la morue, ce n’était pas que des pêcheurs, mais surtout des usines de transformation, sept chalutiers de 50 m, une activité portuaire importante engendrée par tous les chalutiers étrangers qui venaient également débarquer une partie de leur pêche et se ravitailler à Saint-Pierre. Bref, une économie entièrement basée sur une mono activité. Pourtant lorsqu’on se balade dans Saint-Pierre, rien ne transpire du drame social qui se joue depuis maintenant dix ans sur ce petit territoire d’outre-mer. Les maisons sont belles et bien entretenues, elles semblent confortables et devant chacune d’elle, stationnent des grosses cylindrées américaines. Comme on dit ici, «l’Etat a pris ses responsabilités». Cela signifie qu’après avoir sacrifié Saint-Pierre-et-Miquelon sur l’autel des échanges commerciaux entre la France et le Canada, les gouvernements successifs se sont rachetés une paix sociale à grands coups de subventions. Contrairement à Terre-Neuve, tout proche, point de misère dans l’archipel français et il fait plutôt bon vivre à Saint-Pierre. Ce serait même un vrai petit paradis si l’économie redémarrait et si les jeunes saint-pierrais, très attachés à leur île pouvaient espérer un avenir différent de celui d’assisté.

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Les canotiers de la SNSM, Station du Havre


Lors de mes différents reportages en mer, j’ai pu appréhender toute la violence des éléments et le danger encouru chaque jour par les professionnels de la mer. En mer, l’accident n’est jamais très loin et toujours imprévisible. Dans ces moments-là, des hommes et des femmes répondent présent pour éviter le pire : les sauveteurs bénévoles de la SNSM. Il me paraît important de mettre un coup de projecteur sur un des “métiers” de la mer trop méconnu du grand public. J’insiste sur le terme de métier ; ces marins qui bénévolement ont choisi de porter assistance aux personnes en difficultés en mer, ne font pas profession du sauvetage, mais l’exigence est professionnelle, ils n’ont pas droit à l’erreur. La vie des canotiers est ponctuée par le bip qui peut sonner à tout instant, il faut alors agir vite et bien ; chaque minute compte quand il s’agit de sauver des vies et l’erreur est inacceptable. Chacun sait ce qu’il a à faire, les gestes sont mécaniques. Les entraînements réguliers doivent permettre d’agir au plus juste et au plus précis sans tergiversations. Ces hommes et femmes n’ont pas de répits, ils se doivent toujours d’être disponibles, prêt au cas où... Cela demande parfois des sacrifices importants, mais il faut assumer et continuer cette tâche noble et pas toujours reconnue par tous.

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